Les déplacements de loisirs en covoiturage, encore trop peu adoptés !
- Emmy LE GUELLEC
- 22 janv. 2024
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 avr.

Alors que le covoiturage gagne du terrain pour les trajets domicile-travail, il reste étonnamment peu adopté pour les déplacements de loisirs. Festivals, sorties culturelles et sportives entre amis, weekends en nature… autant de moments où l’on privilégie encore largement la voiture individuelle.
Pourtant, à l’heure de l’urgence climatique et de la flambée des prix du carburant, partager sa voiture n’a jamais été aussi pertinent. Moins cher, plus écologique, souvent plus convivial, le covoiturage coche toutes les cases – sauf, semble-t-il, celle des habitudes.
Pourquoi cette pratique peine-t-elle à séduire dans le cadre des loisirs ? Quels freins persistent ? Et surtout, quelles solutions pour inverser la tendance ? Décryptage.
I. Le covoiturage, une pratique encore marginale
Dans l’imaginaire collectif, les loisirs sont synonymes de liberté : partir quand on veut, avec qui on veut, sans contrainte. Résultat ? La voiture individuelle reste la star incontestée des escapades.
Une enquête menée auprès de milliers de festivaliers en France l’a récemment confirmé : près de 60 % d’entre eux s’y rendent en voiture thermique, souvent à plusieurs, mais encore trop souvent seul·e au volant. Le covoiturage, lui, est majoritairement informel et rarement structuré (via du bouche à oreilles, les stories instagram, un groupe facebook...)
II. Pourquoi ça coince ?
Plusieurs raisons expliquent cette faible adoption.
1. Le frein logistique
Covoiturer pour les loisirs, ça demande de s’organiser : trouver un trajet, coordonner les horaires, parfois faire un détour… Tout cela peut sembler peu compatible avec le caractère souvent improvisé et flexible des loisirs.
2. Le besoin d’indépendance
La voiture est encore perçue comme un espace de liberté : on s’y sent maître de son temps, de ses pauses, de sa musique. Partager ce moment avec des inconnu·e·s peut être vu comme une contrainte, voire une source d’inconfort.
3. Une offre peu visible
Sur les sites d’événements ou de tourisme, le covoiturage est rarement mis en avant. Les plateformes existent, mais ne sont pas toujours bien intégrées à l’écosystème des loisirs. Il y a un manque de lisibilité et de simplicité.
4. Un décalage entre valeurs et pratiques
C’est peut-être là le plus paradoxal : beaucoup se disent prêts à agir pour la planète, mais hésitent à changer leurs habitudes de mobilité. Ce que les sociologues appellent une “dissonance cognitive”. On veut bien faire, mais on n’est pas toujours prêt à renoncer à son confort personnel.
III. Et pourtant, les avantages sont là !
C’est bien là le cœur du sujet : le covoiturage de loisirs a tout pour plaire.
🌍 Côté planète
Moins de voitures sur les routes, c’est moins d’émissions de CO₂, moins de bouchons, moins de pollution. Un petit geste à l’échelle individuelle, un vrai impact à l’échelle collective.

💸 Côté porte-monnaie
En partageant les frais de carburant, péages ou parking, on réduit considérablement le coût des trajets. Et à l’heure où le litre de SP95 tutoie les 2€, ce n’est pas négligeable.
🤝 Côté humain
Le covoiturage, c’est aussi l’occasion de rencontrer du monde, d’échanger, de partager une expérience. Surtout quand on se rend au même événement, avec des affinités communes.
🔄 Et pour les organisateurs ?
Moins de voitures, c’est aussi moins de besoins en stationnement, moins de flux à gérer, donc moins de coûts et moins d’empreinte logistique. Une aubaine souvent sous-estimée.
Nous avons mené une enquête en 2023 pour savoir auprès de notre panel de spectateurs en Occitanie, les leviers à mettre en place afin démocratiser le covoiturage culturel** :

IV. Comment relancer la dynamique ?
Il ne suffit pas de pointer les freins, il faut aussi proposer des leviers.
🚗 Implémenter une plateforme de covoiturage comme Festicar
Dans le cadre d'activités culturelles, invitons les publics à utiliser une plateforme de covoiturage pour partager des trajets. Festicar est une application web dédiée aux structures culturelles. Elle a été imaginée et créée par des professionnels du secteur de la production festivalière, avec l'ambition d'aider à la transformation écologique du milieu artistique. La plateforme est dédiée à votre structure (festival, salle de concert, tournée...), avec votre propre URL et logo. Votre public ne peut pas s'y perdre, c'est vous qui leur offrez ce service !
🚲 🚌🚶Promouvoir aussi des alternatives au covoiturage
Sur Festicar, non seulement est-il possible de proposer/demander des trajets en voiture, mais nous souhaitons également promouvoir des moyens de locomotion plus doux et plus de multimodalité dans la mobilité. Vous pouvez notamment proposer/participer à des covoyage à pied et à vélo depuis une gare environnante du lieu culturel, ou réserver un trajet en navette proposée par l'organisateur.
🎫 Intégrer la solution dès la billetterie
Pourquoi ne pas proposer une option “je cherche un covoiturage” au moment d’acheter son billet de concert ou de festival ? Cette simple case à cocher peut créer l’impulsion nécessaire pour aller vérifier les trajets existants en covoiturage et prévoir sa venue dès le moment de l'achat du billet.
🎯 Mieux communiquer, de façon positive
Il ne s’agit pas de culpabiliser, mais de rendre le covoiturage désirable : pratique, économique, engagé. C'est aussi une façon de rencontrer de nouvelles personnes aux mêmes centres d'intérêt ! Une image à moderniser, à rendre cool et dans l’air du temps. Pour cela, Festicar vous a créé un kit de communication complet pour embarquer votre public.

🅿️ Récompenser les covoitureurs
Des parkings réservés, des goodies offerts, des réductions : valoriser ceux qui covoiturent pour créer une dynamique de groupe, un “effet boule de neige”. L'intention est de mobiliser votre communauté autour de la question de la mobilité verte.
🤝 Créer des synergies locales
Les collectivités, associations, organisateurs d’événements… tous peuvent coopérer pour créer des offres de mobilité durables, adaptées au territoire, à l’événement et au public. C'est dans l'intérêt de tous de promouvoir la mobilité verte: moins de pollution atmosphérique, visuelle et auditive, moins de bouchons, plus de fluidité dans les stationnements... (it's a win-win-win !)
Conclusion
Le covoiturage dans les loisirs n’en est qu’à ses débuts, freiné par les habitudes, le confort et un certain manque d’outils adaptés. Mais il existe un potentiel immense pour transformer nos manières de bouger, sans sacrifier le plaisir de sortir, de voyager ou de se retrouver.
À l’heure où l’on cherche des solutions concrètes pour concilier liberté et responsabilité, Festicar souhaite accompagner les structures culturelles à améliorer l'expérience du public en amont/aval de l'événement en promouvant le covoiturage, mais aussi le covoyage décarboné !
Maintenant avec Festicar, plus d'excuses ! En voiture Simone... mais à plusieurs !
** Etude Festicar - Saison 2023
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